La diamine oxydase est plus communément appelée DAO.
C’est une des enzymes qui aide à la dégradation de l’histamine dans notre corps.
Pour le fonctionnement détaillé de l’histamine, je vous invite à lire l’article s’y rapportant.
Est-il alors judicieux de s’intéresser à la diamine oxydase dans le cas de problème avec l’histamine ?
C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Image en 3D de la diamine oxydase ©ANIRUDH
La diamine oxydase, c’est quoi ?
Lors de la mise en contact avec un allergène (pollen, aliment, soleil, …), le processus normal d’une personne en bonne santé est, en résumé : activation des mastocytes -> libération d’histamine -> dégradation naturelle de celle-ci.
Il existe différents enzymes permettant la dégradation de l’histamine.
La diamine oxydase en fait partie et c’est d’ailleurs la principale. Elle est produite naturellement par le corps humain et elle est codée par un gène situé sur le chromosome 7.
Elle est essentiellement fabriquée au niveau de l’intestin grêle et va permettre de dégrader l’histamine.
En effet, elle va former une barrière au niveau intestinal afin de protéger l’organisme contre l’histamine apportée par les intestins ou les aliments.
On peut aussi la retrouver, dans une moindre mesure, dans d’autres organes (foie, reins, placenta, …).
Elle a besoin de cuivre pour bien fonctionner.
La DAO ne va donc concerner que les malades présentant une intolérance alimentaire liée à l’histamine. C’est le cas pour les personnes souffrant d’histaminose, mais on le retrouve aussi chez des malades de SAMA et de mastocytoses.
Quel dysfonctionnement dans l’organisme ?
Quand il y a un dysfonctionnement dans le processus « activation des mastocytes -> libération d’histamine -> dégradation », des symptômes apparaissent alors.
C’est le cas :
– quand la libération d’histamine est trop conséquente,
– et/ou si elle est mal dégradée.
Concernant la dégradation, une personne peut présenter :
– soit un déficit de production de la DAO (génétique ou pas),
– soit une activité normale de la DAO mais qui est inhibée par d’autres influenceurs appelés « inhibiteurs de DAO » contenus dans l’alimentation, les médicaments, …
Sur ce dernier point, voici quelques exemples issus de la recherche de l’association SIGHI (communauté d’intérêts Suisse de l’intolérance à l’histamine) :
– aliments inhibiteurs de DAO : alcools (bière, vin, rhum, …), thé noir/vert, boissons énergisantes,
– médicaments inhibiteurs de DAO : certains anesthésiants, relaxants musculaires, antibiotiques, antalgiques, antidépresseurs, bêta-bloquants,…
Aliments : dans la liste SIGHI des aliments sans histamine, ceux notés avec un « B » sont inhibiteurs de DAO.
Médicaments : une liste partielle des médicaments inhibiteurs de DAO sont consultables soit via l’association SIGHI soit dans la thèse de Grégoire Sauteraud sur l’histaminose (p.174).
– Toutes les sources de l’article sur l’histamine
– Livre « Medication for Systemic Mast Cell Activation Disorders (MCAD) », Heinz Lamprecht, SIGHI Medication Manual
– Thèse « Histaminose » de Grégoire Sauteraud, 2021, Université de Rouen
– Connaissances du Dr Wetchoko
– Intolérances alimentaires : « Gestion de l’intolérance à l’histamine »
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