Au cours de votre vie de malade, vous serez amené(e) à prendre des compléments alimentaires ; si cela n’est pas déjà fait d’ailleurs !
Toutefois, il en existe une pléthore, chaque marque louant les mérites miraculeux de ses compléments.
Il est alors parfois difficile de s’y retrouver.
C’est encore pire pour un malade du syndrome d’activation mastocytaire ou de mastocytose car les allergies et intolérances se nichent partout.
Sur Internet, on trouve de nombreux articles sur comment bien choisir ses compléments.
Mais aucun n’est spécifiquement dédié aux SAMA et mastocytoses.
Dans cet article, je vous propose déjà de comprendre ce qu’est un complément alimentaire pour ensuite découvrir les 7 meilleurs conseils pour bien les choisir, en lien avec votre maladie.
SOMMAIRE
– Compléments alimentaires : kezako ?
– Les 7 conseils pour bien choisir vos compléments alimentaires : spécial histaminose, SAMA et mastocytoses
– Conseil n°1 : Une seule molécule par complément alimentaire
– Conseil n°2 : Vérifiez les excipients
– Conseil n°3 : Évitez les compléments à base de levures, de ferments et de certains aliments
– Conseil n°4 : Introduisez un complément alimentaire après l’autre
– Conseil n°5 : Étudiez la concentration
– Conseil n°6 : Débutez avec une petite dose
– Conseil n°7 : Tenez compte de la qualité et de la provenance
– Conseil Bonus : Faites des pauses
Peut-être êtes-vous ou avez-vous été comme moi il y a quelques années.
Je me disais : « Tous ces gens qui prennent des compléments alimentaires ! Je n’en ai pas besoin, je laisse mon corps fonctionner seul à son rythme ».
Mais j’ai vite changer d’avis.
Car avec une maladie chronique, le corps est bien souvent en dysfonctionnement.
Les compléments alimentaires permettent de lui donner un coup de pouce pour se rééquilibrer et se maintenir.
Les compléments alimentaires ne sont pas un remède miracle, mais ils font partie de ce que j’appelle la « boîte à outils » pour se soigner.
Alors autant les utiliser !
Compléments alimentaires : kezako ?
Définition
Comme ce ne sont pas des médicaments, les marques ne peuvent pas revendiquer un effet thérapeutique. Toutefois, entre nous, on peut dire que cela permet d’améliorer certains points de notre santé.
des français en ont déjà consommé
des français en ont une bonne image
des français reconnaissent leurs bénéfices sur la santé
Sous quelles formes ?
Un complément alimentaire peut se présenter sous différentes formes : comprimés, gélules, ampoules, sachets, poudres, capsules, liquides à boire, …
Quelles compositions ?
Ils peuvent être à base de :
– plantes (valériane, mélisse, safran,…)
– vitamines et minéraux (vitamine C, magnésium, zinc, fer, …)
– levures ou ferments (probiotiques, …)
– fruits et légumes (artichaut, menthe, ortie, curcuma, …)
– substances à but physiologique et/ou nutritionnel (enzymes, acides aminés, antioxydants, …)
– ingrédients d’origine animale (propolis, …).
64% des compléments alimentaires sont composés d’au moins une plante.
Quelles utilités pour la santé ?
La prise de compléments alimentaires permet d’agir de différentes façons.
1/ Prévenir et maintenir
Action de prévention en diminuant les facteurs de risques (ex : cholestérol, ostéoporose, …).
Action de maintien de l’équilibre dans le corps.
2/ Atténuer et éliminer
Action d’atténuation voire d’élimination de problèmes quotidiens (ex : digestion difficile, difficulté d’endormissement, …).
3/ Combler et rétablir
Action de rétablissement de carences non comblées par l’alimentation (ex : vitamines, minéraux, …).
Précautions
Interactions
Même si les compléments alimentaires s’achètent sans ordonnance, il ne faut pas prendre tout et n’importe quoi sans avis.
Certains compléments peuvent avoir des interactions avec vos médicaments (ex : réduction ou annulation de l’effet d’un médicament, …) ou d’autres effets néfastes (si prise prolongée, si dosage, si surdosage, …).
Cela est aussi valable si vous multipliez les compléments. Certains ne doivent pas être pris ensemble.
Si vous prenez un complément, parlez-en à votre médecin, pharmacien, naturopathe ou professionnel du domaine qui saura vous conseiller au mieux.
Moment de la prise
Mon seul conseil : suivez celui noté sur la boîte.
En effet, un complément pris pendant un repas n’aura peut-être aucun effet alors que pris en dehors d’un repas, il atteindra son effet maximal.
De même, certains doivent être pris le matin (car ils donnent de l’énergie, donc à éviter au coucher) ou le soir (car meilleure action la nuit).
Conservation
De même, regardez si un conseil particulier est noté sur la boîte.
En général, la conservation est classique, mais certains compléments doivent se conserver à l’abri de la lumière (notamment les liquides) ou au frigo (probiotiques).
Pour aller plus loin
Téléchargez le petit guide du Syndicat National des Compléments Alimentaires.
Les 7 conseils pour bien choisir vos compléments alimentaires : spécial histaminose, SAMA et mastocytoses
Conseil n°1 : Une seule molécule par complément alimentaire
S’il y a bien UN conseil que je puisse vous donner, c’est celui-là : 1 complément = 1 molécule.
Et ce n’est pas toujours facile à trouver !
En effet, la plupart des fabricants ont tendance à faire des compléments multi-multi-multi.
Plus on en met dans une gélule et plus les gens sont contents.
Par exemple « Bion 3®Défense » pour le système immunitaire (je n’ai rien contre eux, au contraire, cela fonctionne très bien chez beaucoup de personnes) : « 3 ferments, 12 vitamines, 7 minéraux ».
C’est bien pour la plupart des gens, mais pas pour une personne atteinte d’histaminose, de SAMA ou de mastocytose.
Pourquoi ?
Parce que nous avons des multiples intolérances et allergies.
C’est déjà difficile d’identifier si on réagit à une substance avec des symptômes apparaissant souvent à retardement.
Alors imaginez si vous prenez une dizaine de substances à la fois ! Si réaction il y a, impossible de savoir à laquelle.
Conseil n°2 : Vérifiez les excipients
Comme pour les médicaments, les compléments alimentaires contiennent généralement des excipients.
Ceux-ci peuvent être :
– des allergènes (gluten, lactose,…),
– des additifs (dont certains nocifs pour la santé comme le polysorbate 80, la cellulose microcristalline ou le dioxyde de titane),
– des édulcorants (aspartame, …),
– des conservateurs (parabène, …),
– des arômes synthétiques (goût menthe, ….).
Il est possible de supporter la molécule de base, mais pas un excipient.
Avant chaque achat, vérifiez donc la liste des excipients.
Pour certains excipients (ex : lactose, certains additifs ou conservateurs), vous saurez directement si cela vous conviendra ou pas.
Pour d’autres excipients, ce sera le temps et les essais qui vous guideront.
Si vous êtes habitué(e) à acheter toujours le même complément, revérifiez de temps en temps.
Il se peut que le fabricant remplace un excipient par un autre sans prévenir.
Conseil n°3 : Évitez les compléments à base de levures, de ferments et de certains aliments
Dans l’alimentation, tout ce qui est à base de levures et de ferments est très (mais alors très !) producteur d’histamine.
Les compléments à base de levures/ferments sont donc à prendre avec des pincettes (probiotiques, produits avec des champignons, lécithine de soja, …).
De même, certains aliments sont « rouges » par rapport à l’histamine (car libérateurs d’histamine ou bloqueurs de DAO). On les retrouve parfois dans des compléments alimentaires. On peut par exemple citer les agrumes, les lentilles, l’ortie, …
Le mieux est tout simplement d’éviter tous ces compléments.
Et si cela n’est pas possible, contrôlez bien vos réactions les semaines suivantes.
Pensez aussi à éviter les compléments trop sucrés, le sucre étant inflammatoire et activateur de candidose.
Attention : l’iode et la vitamine B9 sont aussi très libérateurs d’histamine.
Conseil n°4 : Introduisez un complément alimentaire après l’autre
Ce conseil est la suite logique des précédents.
Si vous faites l’effort de bien choisir votre complément avec une seule molécule et de vérifier les excipients, il est alors important d’introduire un complément après l’autre.
Évitez d’en prendre plusieurs en même temps, car de même, si vous faites une réaction, vous ne saurez pas lequel est à évincer.
Introduisez donc un seul complément à la fois, attendez et observez vos réactions durant plusieurs jours, voire 2 ou 3 semaines (car les réactions peuvent arriver lentement).
Si tout se passe bien, vous pouvez ensuite en introduire un deuxième.
Je sais, je sais… cela prend du temps, mais c’est la meilleure méthode pour comprendre ce que vous supportez ou pas.
Info complémentaire : comme vous ne savez pas si vous supporterez ou pas, achetez une première fois la plus petite boîte. Pour un 1er achat, évitez aussi les promotions du type « 2 achetés, le 3è à 50% ». Vous risquez de perdre de l’argent si le complément n’est pas supporté.
Après, si vous supportez bien, vous pourrez acheter en quantité, ce qui revient moins cher.
Conseil n°5 : Étudiez la concentration
Quand vous achetez votre complément, le prix va sûrement jouer dans votre choix ; bien que si vous avez suivi les conseils 1 à 4, il ne reste parfois plus beaucoup d’options.
Nous sommes tous pareils : on a souvent tendance à aller au moins cher.
Mais avant d’acheter, pensez à étudier la concentration de la molécule par gélule (ou par comprimé, par sachet, …).
En effet, parfois, le prix de la boîte est plus cher, mais la concentration du produit est plus forte.
Exemple
Prenons un exemple pour bien comprendre. Pour une même molécule, on a :
– la boîte A coûte 45 euros et contient 100 gélules. Une gélule est dosée à 100 mg.
– la boîte B coûte 20 euros et contient 100 gélules. Une gélule est dosée à 20 mg.
Si on ne regarde que le prix, direct, vous allez me dire que la boîte B est plus économique.
Mais si vous regardez la concentration par gélule, vous voyez que la boîte A est plus économique. Car il faudra 5 gélules de la boîte B pour avoir le même dosage qu’1 gélule de la boîte A.
Toutefois, le petit avantage de la boîte B est que vous pouvez commencer avec une faible dose afin de tester si vous supportez ou pas (voir conseil n°6).
Pour une bonne comparaison…
Sur les boîtes, la concentration est parfois notée pour 1 gélule, parfois pour 2 gélules, parfois pour la boîte entière. Pensez donc bien à ramener le chiffre de concentration à 1 gélule pour faire vos comparaison.
Le dosage est souvent donné en milligrammes, mais suivant le complément, cela peut être dans d’autres unités. Par exemple pour les vitamines, cela peut être en UI (Unité Internationale). Pour les minéraux, cela peut être en AJR (Apport Journalier Recommandé).
Faites toujours vos comparaisons dans la même unité de mesure.
Conseil n°6 : Débutez avec une petite dose
Je vous conseille de ne pas démarrer par le dosage classique (celui indiqué sur la boîte), mais par une dose plus faible.
Ainsi, si vous devez réagir, les symptômes seront atténués.
Par exemple, si le dosage indique 2 gélules par jour, commencez par 1 seule gélule pendant 1 ou 2 semaines.
Ou si le dosage indique 15 gouttes par jour, commencez par 2 gouttes puis monter graduellement avec le temps.
Si ce sont des comprimés sécables, n’hésitez pas à prendre la plus petite dose possible.
Conseil n°7 : Tenez compte de la qualité et de la provenance
Dans les compléments alimentaires en vente libre, il faut être honnête : on trouve tout et n’importe quoi.
Si vous achetez un complément d’un fabricant dont le pays a une réglementation stricte (comme la France), vous êtes tranquille sur la qualité.
Par contre, si vous achetez un complément sur Internet provenant de pays avec une réglementation plus floue (comme les États-Unis), il convient d’être plus vigilant. Certaines mentions ne sont pas toujours obligatoires (comme la liste des excipients), les dosages peuvent ne pas être bien respectés ou encore le fabricant peut ajouter un ingrédient sans le mentionner.
Il est important que vous sachiez avec précision ce que contient le complément et surtout si la qualité est bien présente.
C’est valable pour tout le monde mais encore plus pour nous qui avons de multiples intolérances.
C’est mon adage : « Parfois, il vaut mieux payer un peu plus cher, mais être sûre(e) de la qualité ».
Avec l’expérience, vous connaîtrez les marques les plus fiables.
Et pensez à demander conseil autour de vous à des gens ayant de l’expérience dans le domaine.
Conseil Bonus : Faites des pauses
Quand vous prenez des compléments alimentaires, il est fortement conseillé de faire des pauses de temps en temps, surtout s’ils sont à base de plantes.
A long terme, le corps pourrait s’habituer, ce qui aurait pour effet de baisser l’action du complément ou alors de provoquer une intolérance à sa molécule principale.
Par exemple, faites une cure d’un mois, puis stoppez 1 ou 2 semaines. Reprenez ensuite 1 mois, etc.
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– Conso Globe : « Compléments alimentaires : les critères de choix »
– La Vie Naturelle : « Comment bien choisir ses compléments alimentaires ? »
– Synadiet : « L’essentiel des compléments alimentaires »
– Synadiet : « Plaquette explicative sur la sécurité des compléments alimentaires »
– Nutripure : « Bienfaits et danger du curcuma pour la santé »
Pexels
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